Health, well-being & personal development

L’organisation du traducteur indépendant (travail et bien-être)

Cela fait désormais plus d’un an que bon nombre de personnes ont pris l’habitude de faire du télétravail, avec tout ce que cela implique de positif (le confort d’être chez soi, une tenue vestimentaire plus relâchée, le gain de temps passé en déplacement) et de négatif (l’absence de cadre, pas de séparation vie privée/vie professionnelle, distractions de tout ordre, isolement, configuration de travail pas optimale). Or être traducteur indépendant, c’est un peu comme si on était en télétravail tout le temps, voire en confinement lorsque l’on ne sait pas s’arrêter.

En télétravail comme en présentiel, le mal de dos est l’un des problèmes récurrents du travail à l’ordinateur et/ou dans une même position. Ayant eu un accident de voiture pendant ma reconversion (qui a provoqué un coup du lapin et une fracture de la L1, et a nécessité le port d’un corset et une rééducation), j’ai souffert de maux de dos importants pendant des années et j’ai toujours des séquelles qui nécessitent de faire des exercices de kiné régulièrement, dont des étirements. Ce qui est bénéfique en soi, accident ou pas ! Plus spécifiquement, j’ai cherché des informations sur l’optimisation de ma configuration de travail et de ma posture physique et mentale en collaboration avec les soignants qui se sont occupés de moi pendant mes deux stages en entreprise, et quand je me suis mise à travailler à temps plein en tant que traductrice. Voici donc quelques conseils santé et développement en télétravail, ou comment bien s’organiser pour travailler en restant efficace tout en préservant son dos, sa tête… et son bien-être.

La plupart des conseils médicaux qui suivent m’ont été donnés par des professionnels de la santé, que je remercie vivement pour leur accompagnement. Les autres conseils sont tirés de ma propre pratique et ne seront peut-être pas forcément adaptés à chacun. Il s’agit de vous communiquer ce qui a été bénéfique pour moi, si jamais cela peut également vous aider à vous interroger sur vos habitudes et/ou à mieux vivre le travail à l’ordinateur et le télétravail quand vous êtes livrés à vous-même, et vous donner des pistes pour créer votre propre cadre. N’hésitez pas également à me faire part de vos propres pratiques et de vos idées !

Configuration de travail : poste de travail, posture, espace et ergonomie

> Un écran à la (bonne) hauteur

Idéalement, votre écran est à la bonne hauteur lorsque vos yeux arrivent au niveau de la partie supérieure de l’écran (regard à l’horizontal, tête droite). Cela engendre moins de tension sur le plan visuel et au niveau des muscles du cou et du dos. Pensez-y lorsque vous achetez votre bureau ou un meuble d’ordinateur. Vous pouvez également revoir votre configuration existante et/ou y ajouter un support réglable pour surélever l’écran d’ordinateur. Certains travaillent même debout.

> La souris et le clavier

L’utilisation intensive du clavier à l’ordinateur peut provoquer des tendinites. Plusieurs solutions s’offrent à vous, si vous vous trouvez dans cette situation. Personnellement, je n’ai pas testé les souris et les claviers ergonomiques. Une chose est sure : évitez d’avoir les bras tendus dans l’air, cela tire sur les muscles du cou. Rapprochez-vous de votre poste de travail de façon à ce que vos avant-bras reposent sur le bureau. Concernant le clavier, j’aimerais tester le clavier BEPO dont un professeur de Rennes 2 vantait les louanges. C’est un clavier qui est censé être plus adapté au français que la configuration AZERTY. L’agencement des touches a été revu en fonction des lettres et des caractères que nous utilisons le plus souvent en français. Ainsi, vous n’avez pas besoin de faire des combinaisons de touche pour insérer des accents, par exemple. Cette disposition vise à diminuer les mouvements des mains et donc de réduire les tensions après une journée de frappe au clavier.

https://bepo.fr/wiki/Accueil

Enfin, pour ceux qui aiment ça, pourquoi ne pas utiliser un dictaphone ou autre logiciel de reconnaissance vocale ? J’ai essayé celui de Google Drive, que j’ai trouvé pas trop mal étant donné qu’il est gratuit. En revanche, mieux vaut l’éviter si vous travaillez sur des contenus soumis à une clause de confidentialité (tout ce que vous mettez sur Google Drive appartient à Google). Autre conseil du kiné : surélevez le poignet qui manipule la souris pour le reposer davantage. Une trousse bien remplie peut faire office de support, ou tout autre objet de la même taille.

> Plutôt chaise de bureau ou ballon ?

Concernant le siège, différentes options s’offrent également à vous. Chaises de bureau, chaises ergonomiques, ballons… Pour ma part, une bonne vieille chaise au dossier droit est ce qui me convient le mieux. Conseil du kiné : alternez entre une chaise normale/de bureau et le ballon, qui va vous permettre de tonifier tout ça. Le mieux étant d’adopter une position dynamique en s’asseyant au bord de la chaise, les pieds bien en contact avec le sol, et de ne pas rester statique pendant des heures.

> Bouger !

En effet, la règle d’or pour réduire les maux de dos quand on est en position « statique », c’est le mouvement. Des études montrent que le fait de se tenir avachi est aussi néfaste que le fait de se tenir bien droit sans bouger pendant des heures. Les personnes qui changent de position et font des mouvements tout en restant à leur poste de travail ont souvent beaucoup moins mal aux dos en fin de journée. Bien sûr, il y a quand même des postures à éviter, comme le fait d’être affalé sur son canapé, et il est préférable d’avoir une posture un minimum tonique, les pieds en contact avec le sol, les fesses au bord du siège, etc. Mais n’hésitez pas à vous étirer régulièrement, faire des cercles avec la tête, rouler les mécaniques avec les épaules, creuser le dos puis bomber le torse plusieurs fois de suite, vous lever et faire quelques pas, aller à la fenêtre (micro-pauses), etc. Avec le temps, vous ressentirez moins de tensions dans votre corps.

La fatigue visuelle et les maux de tête

Exit la lumière bleue

C’est un fait désormais bien connu, la lumière bleue des écrans peut provoquer des maux de tête et endommager la vue à long terme, avec une perte de la vision centrale (DMLA). Il est donc recommandé de régler la colorimétrie de vos écrans en fonction de la luminosité ambiante et de l’heure de la journée et d’opter pour des tons orangés/rosés par faible luminosité. Ceci pour éviter une trop grande stimulation et favoriser l’endormissement le soir.

Il existe pléthore d’applications qui permettent de filtrer la lumière bleue : F.lux, Twilight, Dimly, Darker, le mode « Night Shift » sur iPhone… Le changement a été radical pour moi, aussi bien en phase de travail qu’en phase de détente.

https://oeil-bleu.com/blogs/lumiere-bleue/applications-pour-reduire-la-lumiere-bleue

On bouge ses yeux !

Le fait de travailler à l’ordinateur ne fait pas baisser votre vue en soi. En revanche, cela fatigue vos yeux, car vous fixez en permanence un point qui se trouve à la même distance (l’écran). Vos yeux, qui sont rivés sur votre écran pendant des heures, effectuent moins leur travail d’accommodation visuelle dans une journée. On en revient à la problématique du mouvement. Pour pallier le problème, il suffit de porter régulièrement votre regard sur les objets qui vous entourent à différentes distances et d’en fixer un détail pendant quelques secondes jusqu’à ce que celui-ci soit net : une lettre du titre d’un livre qui se trouve sur votre bureau, les feuilles d’une plante posée sur une étagère pas loin de vous, le motif d’un rideau de fenêtre, la rambarde du balcon, une pomme de pin sur un arbre au loin. Répétez cet exercice dans le sens inverse, en essayant de ressentir que vos yeux font ce travail d’accommodation visuelle. Renouvelez cet exercice plusieurs fois par jour, idéalement toutes les heures. Cela prend moins de vingt secondes à chaque fois !

Voir la vie en vert

On a tous ressenti le besoin impérieux de s’interrompre au milieu d’un travail cérébral très prenant pour aller faire une petite balade et se vider la tête. Au début, on a le cerveau brumeux, puis l’horizon s’éclaircit au fur et à mesure que l’on bouge son corps et que le cerveau déconnecte. De retour au travail, force est de constater que cette petite parenthèse nous a fait le plus grand bien, et nous nous remettons au travail à tête plus reposée. Outre l’exercice physique, le fait d’être entouré de verdure fait déjà des miracles au bout d’une petite dizaine de minutes. Même le simple fait de poser les yeux sur de la couleur verte est bénéfique. Si vous ne pouvez pas sortir, mais que vous avez une fenêtre qui donne sur des arbres, jetez-y un coup d’œil régulièrement, ou regardez-les plus longuement à l’occasion de micro-pauses. Si la végétation manque autour de chez vous, pourquoi ne pas acheter quelques plantes d’intérieur (faciles à entretenir, si vous n’avez pas la main verte) ? D’autant qu’avoir du vivant chez soi, c’est très feng-shui, enfin c’est bon pour le moral, quoi. Vous pouvez également adapter votre décoration intérieure, de façon à ce qu’elle intègre plus de vert (un mur peint, des rideaux verts, etc.). L’explication derrière tout cela ? Le vert offre de l’apaisement, car on l’associe à la nature, qui procure calme et détente, tout bêtement. Au centre des équilibres chromatiques, il offre ainsi une ambiance chromatique propice à la lecture et à la concentration, tout en incitant à l’action. Le rouge, lui, ouvre l’appétit. Ce qui n’est pas forcément une bonne idée pour un bureau en période de confinement 🙂 À réserver à votre cuisine ou votre salle à manger, donc !

À ce sujet, je vous invite à découvrir le livre de Jean-Gabriel Causse sur le pouvoir des couleurs : https://www.jg-causse.com/l-étonnant-pouvoir-des-couleurs.html

Espace physique et espace mental : un équilibre à trouver

Un espace dédié

C’est important d’avoir un espace dédié au travail, même si on travaille depuis chez soi, et même en période de pandémie. Le tout étant d’adapter la configuration que l’on a à sa disposition (isoler son bureau du reste de la chambre par un paravent, s’enfermer à double tour, mettre des panneaux « ne pas déranger », enfin bref, se créer son cocon physique et mental). Dixit la fille qui n’a jamais vraiment travaillé à son bureau, mais sur son lit, dans son salon, dans le train… L’important étant de créer sa « bulle » mentale et de ranger l’espace qu’on a occupé physiquement et donc mentalement à la fin de sa journée de travail pour bien séparer sa vie professionnelle et sa vie personnelle. En effet, des études montrent que le rangement est un véritable signal cognitif pour le cerveau, qui l’aide à déconnecter et à faire la part des choses entre le privé et le professionnel au sein d’un même espace géographique.

Espace temporel et espace mental : (se) fixer des limites

Horaires de travail

Le danger du travail en tant qu’indépendant, c’est justement de créer la dépendance aux écrans et de ne plus savoir déconnecter. On se jette souvent sur son téléphone quand on reçoit une notification, par peur de voir passer un projet sous son nez ou de perdre un client, même tard le soir. Certaines agences sont très exigeantes sur la réactivité des freelance (ce qui est malheureusement la tendance, dans un monde allant trop… de plus en plus vite), et il faut savoir gérer cette demande, dans une certaine limite. Si vous traitez un projet que vous devez livrer dans l’heure et qu’on vous envoie une demande de devis pour un projet lui-même urgent, accusez réception de cette nouvelle demande et indiquez au client que vous le recontacterez au plus vite. De cette manière, le client a une réponse et sait que vous vous occupez de lui, et vous préservez la gestion de votre organisation en finalisant votre projet avant d’étudier le nouveau projet. Je détaillerai des bonnes pratiques similaires dans un autre article. Apprenez à ne pas répondre à n’importe quelle heure de la journée (c’est plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens, surtout quand on lance son activité). Si vous faites du bon travail et que vous le montrez, vos clients ne vous laisseront pas tomber pour ça. Ou alors, il faut vous interroger sérieusement sur le type de clients avec lequel vous souhaitez travailler et à quelles conditions. Le droit à la déconnexion n’a pas été instauré pour rien ! Il faut parfois éduquer certains clients. Cela dit, vous devez communiquer à l’avance sur vos disponibilités de manière polie, mais ferme, pour ne pas perdre en crédibilité. Définissez vos horaires de travail en fonction de votre vie de famille, le cas échéant, ou autres occupations et contraintes quotidiennes. Encore une fois, ça ne se met pas en place facilement, j’en conviens. Moi-même, il m’arrive encore de travailler tard le soir. Tant que cela reste exceptionnel et vivable. Si un client vous harcèle tard le soir, vous pouvez par exemple indiquer vos horaires de travail dans la signature automatique de votre mail (n’oubliez pas d’indiquer le fuseau horaire, si vous travaillez pour des clients à l’étranger) ou encore paramétrer une réponse automatique en dehors de vos horaires de travail. De cette façon, vous indiquez de façon objective à votre client que vous n’êtes pas joignable à toute heure, et cela vous empêchera de succomber à la tentation de répondre à un mail à 23h. Conseil pour bien dormir la nuit : arrêtez de travailler deux heures avant d’aller vous coucher, dressez/consultez la liste de ce que vous avez à faire le lendemain, fermez votre agenda, votre ordinateur et rangez votre bureau, comme indiqué ci-dessus. Désactivez les notifications d’e-mail sur votre téléphone et détendez-vous ! Tout ceci en fonction de vos impératifs et de votre situation, si vous pouvez vous le permettre, bien entendu. Ce ne sont que des conseils bien-être 🙂

Faire des pauses

Non, il ne s’agit pas de se laisser distraire par tout ce qui se trouve autour de vous et de s’adonner à la procrastination, mais à faire des micro-pauses qui vont être bénéfiques pour votre concentration et votre efficacité au travail. Regarder par la fenêtre, faire 2-3 minutes de méditation, vous étirer, vous lever pour faire quelques pas, vous faire un petit thé/café, ventiler la pièce… Le but étant de limiter la surcharge cognitive, notamment lors d’un travail intellectuel très prenant ou stressant. Sans culpabiliser, c’est pour votre bien et la qualité de votre travail !

Le biorythme

J’écoutais une conférence à laquelle était invité Aurélien Barrau (si je retrouve la vidéo, je la poste !). Celui-ci parlait de notre conception faussée du travail, en ce que nous la définissons par opposition avec les vacances, et ce dès la scolarité. Pour lui, il faut mettre un terme à cette croyance qui définit le travail seulement comme une contrainte, comme le mettait déjà en avant Albert Jacquart dans l’Avenir du travail en 1999 (« Le travail, c’est la souffrance », voir https://www.youtube.com/watch?v=_tru7cOEle4). Même si ce point de vue peut paraître utopiste, la réflexion est intéressante et très saine en soi. Pourquoi ne pas travailler moins longtemps en journée, mais de manière plus étalée sur toute l’année (et d’ailleurs pourquoi ne pas changer régulièrement de travail, ce qui est curieusement considéré comme un échec social en France, mais valorisé dans bien d’autres pays) ? Ceci pour gagner en endurance et déconstruire cette croyance. Ce qui au passage, écourterait des grandes vacances interminables pour certains et atténuerait (peut-être un tant soit peu) le blues de la rentrée. Comment peut-on changer notre conception du travail pour qu’il soit désacralisé, mieux intégré dans la vie de chacun, et laisse du temps pour autre chose (créer, réfléchir, inventer, échanger) ? Idéalement, pourquoi ne pas suivre le rythme de son corps, son bio-rythme ? Ce qui n’empêche pas celui qui a besoin de ses deux jours de week-end pour se reposer et profiter de sa famille de conserver ce rythme, si cela lui va ou qu’il n’a pas le choix.

Du coup, je m’interrogeais sur mon biorythme à moi. Je sais que je travaille bien et que je suis plus créative le matin, en fin d’après-midi et en soirée. En début d’après-midi, je ne vaux rien pour tout ce qui est travail statique et cérébral, ce qui n’est pas surprenant (merci la digestion). J’ai bien souvent dû lutter pour me concentrer à ces horaires-là, en stage seule face à mon écran. Cette baisse de régime m’a été confirmée dans les faits par une agence de traduction dans laquelle j’ai fait mon stage de M1 (et que je salue au passage). Au cours d’un entretien, mes employeurs m’ont en effet communiqué une analyse de mon travail sur une base horaire. Sans surprise : passé 13h45, je montrais une baisse de « productivité », et mes traductions comportaient des erreurs d’inattention et autres fautes que je ne faisais pas (ou en moindre mesure) le matin…

Depuis que je suis traductrice indépendante et que j’ai la chance de pouvoir adapter mes horaires comme bon me semble, je teste un nouveau modèle : travailler le matin et en fin d’après-midi (si besoin, le soir pas trop tard, parce que bon). Pourquoi pas, tant que je reste joignable à ces heures et que le travail est rendu à temps en étant exécuté correctement ? Directement après le repas de midi, je vais m’aérer et j’essaie d’effectuer 1h30 de marche (avant la pandémie, j’allais à la piscine, ce qui était top pour faire le vide et dynamiser tout ça). J’allège un peu ma semaine de travail et je reporte les heures manquantes sur le samedi matin. Je consacre mon samedi après-midi et mon dimanche à d’autres activités. Résultat : je dois dire que ce modèle me va très bien et ne pénalise pas mes clients.

Bien entendu, cela est une approche très personnelle et cela ne sera peut-être pas réalisable compte tenu de la situation familiale et des contraintes personnelles de chacun. Mais ce questionnement de la conception du travail est une piste à creuser, surtout avec l’importance grandissante du télétravail, qui peut très bien devenir la normalité post-pandémie.

Espace de travail et rapport aux autres

> Comment se couper physiquement de son environnement quand on ne peut pas s’isoler (pas de pièce prévue dans laquelle s’enfermer à double tour), qu’on travaille dans le bruit et/ou entouré d’autres personnes (famille ou autre) qui ne comprennent pas qu’on a besoin de se concentrer et/ou nous sollicitent sans arrêt ? Le port d’écouteurs (ou d’un casque) est très dissuasif et forme une barrière physique qui coupe naturellement court aux prises de bec ! Certes ,travailler en musique, ce n’est pas pour tout le monde, mais cela peut vous aider à vous isoler sans vous énerver quand il n’y a pas le choix, dans des environnements bruyants, par exemple. Optez de préférence pour de la musique instrumentale, donc sans paroles, sinon bon courage pour traduire. Ce conseil vaut d’ailleurs pour le travail en présentiel en plateau (open space). Spéciale dédicace à mon collègue Matthias !

Maintenir le lien social

Certains aiment travailler en solitaire devant leur écran. D’autres beaucoup moins. Si vous travaillez en équipe pour un client, il peut être intéressant d’avoir un chat de groupe, même professionnel. Rares sont les agences de traduction qui mettent en place ce genre de dispositif pour créer de la cohésion entre les traducteurs freelance, mais vous ne perdez rien à aborder le sujet avec votre client, en mettant en avant l’optique de travail. Si vous connaissez d’autres personnes qui sont traducteurs ou en télétravail, pourquoi ne pas vous retrouver de temps à autre pour des sessions de travail chez l’un ou l’autre (selon vos possibilités et vos contraintes), ou dans un espace de co-working pour faire de nouvelles rencontres personnelles et professionnelles, échanger sur des projets et entamer une collaboration, qui sait…

Je vous conseille également de vous inscrire sur les groupes de traducteurs via les réseaux sociaux, ainsi qu’aux newsletters/mailing listes des traducteurs de votre région, le cas échéant. Des événements type cafés/apéros traducteurs sont souvent organisés dans les grandes villes pour que les homologues d’une même région puissent se rencontrer et échanger sur leurs pratiques et leurs expériences. Pour les Bretons, le café des traducteurs du 35 est très sympa. Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester celui du 69 cause pandémie, mais jusqu’à maintenant les rencontres avaient lieu au Kotopo, un bar associatif situé à Lyon 1er, où se déroule plein d’autres événements artistiques, culturels et pédagogiques (cours, concerts, ateliers, soirées internationales, soirées jeux). C’est un espace un peu à part, tout à fait tourné vers l’international (je vous invite à découvrir la bibliothèque, qui contient des trésors pour tous les amoureux des langues et cultures étrangères).

S’il n’existe pas vraiment de structure établie là où vous vous trouvez, essayez de trouver des traducteurs qui habitent dans votre région via d’autres moyens (via LinkedIn, l’annuaire de la SFT, la recherche Google…) et de les rencontrer en individuel. L’approche est plus personnelle, mais tout aussi gratifiante !

Voilà pour mes conseils d’organisation et de bien-être en tant que traducteur indépendant. J’espère que vous en retirerez des bénéfices, que vous soyez également traducteur ou en télétravail.